L’Indice de Masse Corporelle (IMC) est un moyen de dépister le surpoids et l’obésité. Il consiste en effet à calculer le poids au m2 d’une personne afin d’estimer un excès de masse grasse.
L’OMS a classifié différentes catégories d’IMC pour les adultes à partir de 18 ans. La classification de la dénutrition chez les personnes âgées est cependant un peu différente. En effet, alors que les adultes sont éventuellement dénutris à un IMC de 18,5 kg/m2, les séniors le sont potentiellement lorsque leur IMC est inférieur à 21 kg/m2.
Classification | IMC adultes | IMC seniors |
Dénutrition | < 18.5 | < 21 |
Corpulence normale | 18.5 à 24.99 | 21 à 24.99 |
Surpoids | ≥ 25 | |
Obésité de grade 1 | ≥ 30 - 34.99 | |
Obésité de grade 2 | 35.00 – 39.99 | |
Obésité de grade 3 | ≥ 40.00 |
Pour les personnes âgées, une corpulence normale se caractérise par un IMC compris entre 21 et 25. Il s’agit donc d’une fourchette de poids dans laquelle le taux de masse grasse est idéal pour la santé.
Cependant, un autre indice existe pour calculer le taux de masse grasse afin de savoir si celui-ci est sain ou non. Il s’agit en effet de l’Indice de Masse Grasse (ou IMG), qui prend en compte l’IMC.
On suspecte une dénutrition chez les personnes de plus de 70 ans lorsque leur indice de masse corporelle est inférieur à 21 kg/m2. Il ne s’agit évidemment pas du seul critère de diagnostic : un dépistage de la dénutrition doit également se baser sur des valeurs biologiques, telles que l’albuminémie et la préalbuminémie.
Les risques d’un faible poids sont ceux de la dénutrition. En effet, lorsque les apports nutritionnels ne permettent pas de combler les besoins de l’organisme, des conséquences surviennent sur le taux de masse musculaire, sur le système immunitaire et aussi sur l’autonomie d’une personne.
Troubles cardiovasculaires, métaboliques et articulaires... autant de conséquences provoquées par le surpoids. Des études ont révélé cependant que le surpoids, malgré ses complications, n’augmentait pas le risque de mortalité chez les personnes âgées.
En outre, le surpoids et l’obésité ne protègent pas de la malnutrition et ils peuvent parfois même cacher une dénutrition. Celle-ci est en général suspectée lors d’un interrogatoire qui révèle une perte de poids importante et récente, répartie sur une petite durée. Le diagnostic est confirmé par une analyse sanguine.
L’obésité a été reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant une maladie chronique grave, étant donné que ses conséquences sont néfastes voire mortelles, et ce à tout âge de la vie. L’IMC est un moyen de diagnostiquer l’obésité et il existe 3 catégories qui expriment graduellement l’importance des menaces sur la santé.
Utiliser l’IMC est très pertinent pour repérer la dénutrition chez les seniors. Lorsqu’il révèle un potentiel état de dénutrition, il doit interpeller et inciter à faire une prise de sang pour confirmer ou non le diagnostic. Ce diagnostic aboutit normalement à une prise en charge et améliore considérablement la santé d’une personne et lui prolonge l’espérance de vie.
Cependant, l’IMC n’est pas très pertinent pour les personnes de plus de 70 ans qui sont en surpoids car le taux de mortalité ne serait pas plus élevé chez cette catégorie de personne, par rapport à ceux du même âge qui sont de corpulence normale. En revanche, en ce qui concerne l’obésité, le calcul de l’IMC est à considérer sérieusement à tous les âges. Le taux de mortalité des personnes âgées obèses et en effet augmenté d’au moins 10%. Bien que cette “maladie chronique” soit menaçante pour la santé, la perte de poids peut elle aussi être très dangereuse. Si une perte de poids est recommandée par le médecin, alors celle-ci doit être encadrée par un(e) diététicien(ne) et le médecin généraliste, ou un médecin nutritionniste.
Selon des études, l’IMC qui promet une espérance de vie maximale serait entre 25 et 27 kg/m2, et plus idéalement à 24 kg/m2.
L’IMC est une valeur pratique et facile d’accès, mais qui n’est pas juste pour tout le monde. En effet, certaines personnes devraient plutôt avoir recours à d’autres méthodes afin d’estimer leur taux de masse grasses, telles que :
Ces diverses méthodes permettent donc de mesurer fiablement le taux de masse grasse, contrairement à l’IMC qui ne fait qu’estimer un excès de masse grasse. Les personnes pour qui l’IMC n’est pas une valeur très exacte sont :
La maigreur constitutionnelle est un état physiologique qui concerne les personnes dont le poids est inférieur au poids de santé recommandé mais qui ne sont ni dénutries et qui ne présentent aucun trouble du comportement alimentaire. En général, ces personnes sont résistantes à la prise de poids, et leur bilan sanguin hormonal ne révèle aucune anomalie. Ce type de maigreur est le plus souvent héréditaire.
L’IMC ne sera pas très fiable sur les personnes très sportives car leur IMC n’est pas toujours compatible avec leur taux de masse grasse. En effet, certaines personnes sportives peuvent avoir un IMC correct grâce à leur taux de masse musculaire élevé mais un faible taux de masse graisseuse. D’autres sportifs encore, peuvent avoir un IMC qui suspecte un surpoids alors que leur taux de masse graisseuse est sain. L’IMC est donc un indice à prendre en considération à tout âge de la vie, mais qui n’a pas la même valeur à tous les âges. De plus, il présente certaines limites étant donné qu’il ne révèle pas le pourcentage exact de la masse adipeuse, ni la répartition corporelle de cette masse.